Longtemps à demi représenté seulement dans les collections du département des Peintures avec un Portrait de jeune homme qui lui a été alternativement attribué et retiré, Parmesan y est désormais présent, discrètement mais sûrement par une petite esquisse inachevée, inédite, représentant Le Mariage mystique de sainte Catherine. Ebauché probablement vers 1527 au début du séjour que l'artiste fit à Bologne, ce tableau développe en largeur le type de la madone Aldobrandini de Raphaël (alors à Bologne) et y ajoute la figure inattendue de saint Joseph, qui pourrait être un portrait du destinataire du tableau, peut-être Valerio Belli. De taille modeste, de nature intime, d'inspiration spontanée, cette oeuvre est plus qu'un lot de consolation pour le Musée comme pour la Société des Amis du Louvre, qui avait échoué, en 1974 dans son ambition d'offrir au Louvre un autre Mariage mystique de sainte Catherine du même Parmesan, mis en vente à Londres par Christies et acquis peu après par la National Gallery.