Depuis 1999, le musée bénéficie régulièrement de la générosité d’un discret amateur de dessins. Vingt feuilles, essentiellement de maîtres français des XVIIème, XVIIIème et XIXème siècles, sont venues ainsi enrichir sous réserve d’usufruit la collection du Cabinet des dessins. Sept nouveaux dessins ont été ajoutés avec cette nouvelle donation sous réserve d'usufruit, cette fois-ci par l'intermédiaire des Amis du Louvre et en l’honneur de Pierre Rosenberg et de Louis-Antoine Prat. Le dessin du sculpteur Guillaume Boichot (1735-1814) figure une frise de faunes et de bacchantes inspirée par l’antique. Il fut exécuté à Rome soit lors du premier séjour de l’artiste en 1765, soit lors du second en 1769-1770. La feuille de Jean-Antoine Constantin d’Aix (1756-1844) décrit l’un de ces paysages de ruines dont il était coutumier. Celle de Louis Masreliez (1748-1810), ornemaniste de génie ayant accompli toute sa carrière à la cour de Suède, illustre le repos de la Sainte-Famille et date également de son voyage d’Italie. Le rare dessin de Jean-Baptiste Regnault (1754-1829) s’inscrit aussi au début de sa carrière et représente Dieu séparant la lumière des ténèbres. Tracé en 1873 ou 1875, celui d’Hubert Clerget (1818-1899) donne une vision fantomatique des ruines du palais des Tuileries après la Commune. Enfin, deux feuilles anonymes, une sainte Sophie et un beau profil féminin, attendent de retrouver leur auteur.
Sept dessins du XVIIe et XVIIIe siècles
Frise de faunes et de bacchantes d’après un bas-relief antique Guillaume Boichot (Chalon-sur-Saône, 1735 – Paris, 1814)1765 ou 1769 - 1770 ; collection Nicos Dhikeos son cachet en bas à droite. (L. 3529) ; vente anonyme ; Londres, Christie’s, 2 juillet 1996, n° 279 ; Paris, Artcurial, 20 janvier 2016, n° 5. Plume et encres noire et grise, fond de lavis gris. H. 18,20 ; L. 31, 20 cm.
Dieu séparant la lumière des ténèbres Jean-Baptiste Regnault (1754-1829) Probablement avant 1790 ; galerie Nathalie Motte, mars 2016, salon du dessin 2016.Plume et encre brune, lavis brun, sur traits de pierre noire. H. 18,3 ; L. 13,8 cm.
Portrait de femme de profil Anonyme, anciennement attribué à Jean Urbain GUERIN (1760-1836) Vers 1790 ; Galerie Fischer, novembre 2002.Pierre noire, lavis gris et noir, peut-être plume et encre noire par endroits. H. 18,2 ; L. 14,9 cm / montage H. 24, 8 ; L. 21,7 cm (ovale).
Paysage de ruines animées Jean Antoine Constantin, dit Constantin d’Aix (Marseille, 1756 – Aix en Provence, 1844) Vers 1776 - 1779 ; Paris, Piasa, 2 avril 2015, n° 133.Plume et encre noire, lavis gris. H. 27,5 ; L. 40 cm.
Le Repos de la Sainte Famille Louis Masreliez Paris, 1747 ou 1748 – Stockholm, 1810.Plume et encre brune sur papier crème figurant.
Sainte tenant un cœur ardent, couronnée par un angelot qui lui apporte la palme du martyre, avec la mosquée Süleymaniye à l’arrière-plan Anonyme français Vers 1680 - 1700.Plume et encre noire, lavis gris et brun et rehauts de gouache blanche sur une esquisse préliminaire à la pierre noire, sur papier verger brun. H. 21,4 ; L.17,4 cm.
Le Repos de la Sainte Famille Louis Masreliez Paris, 1747 ou 1748 – Stockholm, 1810.Plume et encre brune sur papier crème figurant.