Datant ce paysage pastoral vers 1645, M. Röthlisberger insiste sur sa qualité poétique : c'est un exemple rare chez le Lorrain d'une composition où la nature s'efface devant l'architecture, reflétée ici dans l'eau. Cette vision s'inspire directement du paysage « arcadien » développé par les Vénitiens, à la suite de Bellini, par Giorgione, Titien et les Campagnola. Claude en reprend l'architecture caractéristique qui parsème leurs paysages idylliques et pastoraux. Le motif du moulin à la grande roue encadrée par une tour circulaire et une construction plus basse apparaît dans plusieurs paysages du Lorrain ainsi que dans une peinture d'une collection particulière américaine.