Cette gracieuse parure comprend un peigne, un collier, une paire de bracelets et des boucles d'oreilles. Dix miniatures en micromosaïques de verre représentent des ruines romaines, d'après des estampes de Domenico Pronti ; la monture de feuilles de vigne et de grappes de raisin, en or, est d'inspiration antique. Cette parure est livrée en février 1810, par le joaillier François-Regnault Nitot, à l'occasion du mariage impérial, en même temps que d'autres parures en pierres précieuses ou semi-précieuses. Cette parure de mosaïques, plus simple, mais élégante et à la dernière mode, est inscrite à l'inventaire des Diamants de la Couronne en 1811. A la chute de l'Empire, elle doit donc être restituée par Marie-Louise à Louis XVIII. Sa modestie la préserve des habituelles remises au goût du jour, qui conduisent à remonter les pierres précieuses sur de nouvelles parures. Cette parure est la seule, parmi les parures de Marie-Louise appartenant aux Diamants de la Couronne, à nous être parvenue intacte ; c'est donc un précieux témoin d'un courant antiquisant et naturaliste de la joaillerie sous le Premier Empire.La parure de Marie-Louise est vendue en 1887, lors de la vente des Diamants de la Couronne. Le département des Objets d'art s'attache à rassembler, autant que possible, le patrimoine alors malencontreusement dispersé. En 1988 a été rapatriée la couronne de l'impératrice Eugénie, et en 1992, la Société des Amis du Louvre a permis l'acquisition du merveilleux diadème en perles et diamants de l'impératrice Eugénie.