Les inscriptions verticales nomment deux des personnages : à gauche, « Tadiiyemhetep, fille de l'administrateur des temples Nakhthorheb, née de Herneith » ; au centre, « Tadiiyemhetep, fille de l'administrateur et prêtre de Herefneith, née de Taihet ». Sur le pourtour, un texte dédicatoire précise que « la statue » a été érigée afin que le nom de ses propriétaires dure éternellement.
Groupe fragmentaire représentant trois femmes en haut relief
Datée de l'époque saïte ou de la XXXe dynastie (VIe IVe siècle avant J.C.), l'oeuvre est particulièrement rare par son thème archaïsant qui s'inspire de modèles de l'Ancien et du Moyen Empire : on compte moins d'une dizaine de groupes analogues, tous masculins ; les statues féminines sont extrêmement rares à cette période. Bien que les visages aient malheureusement été mutilés et que l'un des personnages soit fragmentaire, l'oeuvre s'impose par l'équilibre de sa composition, l'élégance des silhouettes, le modelé sensuel des corps féminins et l'éclat sombre du basalte noir admirablement poli. La figure centrale, les bras le long du corps comme les deux autres personnages, tient dans sa main droite le signe de vie ânkh, habituellement réservé aux dieux et aux rois. Une étude en cours, s'appuyant sur des recherches généalogiques, permettra sans doute de déterminer l'emplacement original de ce petit monument les noms et les titres invitent à privilégier la région de Memphis et l'importance de ces jeunes femmes dont deux ont un nom identique.